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Comment obtenir des points CEPP et gagner des fiches-actions en tant que distributeur  ?

Inspiré des certificats d’économie d’énergie, le dispositif de Certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) est testé depuis 2016. À charge pour les coopératives et négoces de participer au développement et à la promotion des fiches actions, porteuses de solutions alternatives. Certaines entreprises, à l’image du négociant Isidore, ont même proposé leur propre fiche action. Une solution pour gagner des points CEPP et atteindre les objectifs fixés par le Gouvernement.

  1. Quel est le dispositif des CEPP dans le cadre de la séparation conseil / vente ?
  2. Comment réussir ses objectifs d'économies de produits phytosanitaires en tant que distributeur ?
  3. Comment augmenter le nombre de fiches-actions et gagner des points CEPP ?
  4. Les OAD, au cœur du déploiement des Certificats d’économie de produits phytosanitaires

Quel est le dispositif des CEPP dans le cadre de la séparation conseil /vente ?

Mis en place en 2016 pour une phase expérimentale de cinq ans jusqu’à fin 2021, le dispositif des CEPP constitue l’un des axes forts du plan Ecophyto 2, acté dans la loi d’avenir agricole du 13 octobre 2014. Un modèle pérennisé dans le cadre de la mise en place de la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires : avec une évolution de taille, le passage d’une obligation de résultats à une obligation de moyens. Un soulagement pour la profession.

 

Au cœur de cette dynamique, les coopératives et les négoces. Chaque entreprise s’est vue attribuée un nombre d’actions à réaliser, des « obligations », calculées sur la base de leurs ventes de produits phytosanitaires entre 2011 et 2015.

 

Tous les distributeurs de ces spécialités ont donc l’obligation de promouvoir auprès des agriculteurs des pratiques vertueuses, validées par le biais de fiches-action, pour réduire l’utilisation, les risques et les impacts de ces spécialités.

 

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Comment réussir ses objectifs d’économies de produits phytosanitaires en tant que distributeur ?

Déploiement d’outils d’aide à la décision (OAD), de solutions de biocontrôle, recours à des variétés tolérantes ou résistances aux maladies ou aux ravageurs, mise en place de conseils, de formations, d’accompagnement... Les fiches-actions, que l’on retrouve sur le site Ecophytopic étaient, fin mars, au nombre de 83, réparties en huit thématiques 1.

 

Si les cultures spécialisées (vigne, arboriculture et maraîchage) sont plutôt bien servies, en grandes cultures, le nombre de ces fiches reste insuffisant pour atteindre les objectifs fixés.

Le dernier bilan du ministère de l’Agriculture, daté du 22 octobre 2020, révèle que le taux de couverture des obligations à atteindre en 2021, était, en 2019, de 15 % pour l’ensemble des entreprises concernées, contre 10 % en 2018. Certes ce chiffre progresse, mais pas assez vite pour que tous atteignent leurs obligations.

 

Comment augmenter le nombre de fiches-actions et gagner des points CEPP ?

Pour accélérer la validation de nouvelles fiches-actions, les représentants des coopératives et négoces demandent que leur process de création et de validation soit clarifié et simplifié. La FNA (Fédération du Négoce Agricole) souhaiterait ainsi que 200 fiches-actions puissent être publiées d’ici à fin 2023 et en appelle à une mobilisation générale de tous les acteurs de la filière : des entreprises de la distribution bien sûr mais également des agro-équipementiers, des instituts techniques, des structures de recherche, des réseaux économiques...

 

Le négoce Isidore planche sur le sujet depuis plusieurs années déjà. « En 2019, nous avons déposé une fiche-action pour accompagner la mise en place et le suivi d’une stratégie de confusion sexuelle en viticulture, explique Stéphanie Peyrot, responsable innovation et services au sein de ce négoce implanté en Charente-Maritime.

 

Le suivi de plus de 9000 ha de vigne permet de contrôler le ver de la grappe (eudémis et cochylis). Cette alternative aux produits phytosanitaires participe à la réduction des IFT (Indicateur de fréquence de traitement). Pour chaque hectare ainsi suivi, nous gagnons 0,4 CEPP. »

 

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Les OAD, au cœur du déploiement des Certificats d’économie de produits phytosanitaires

Le négoce Isidore propose également à ses clients viticulteurs d’utiliser un outil d’aide à la décision, Movida de Bayer, pour mieux piloter la protection de la vigne contre le mildiou et l’oïdium.

 

« Movida est générateur de 1,18 point CEPP/ha, via un abonnement à Raiso’Movida, précise Stéphanie Peyrot.

 

En 2020, sur notre secteur, 250 propriétés viticoles étaient déjà équipées, pour une surface de 9 500 ha. L’objectif est de permettre au viticulteur de faire le choix du meilleur positionnement de son premier traitement fongicide et de ne réintervenir que si nécessaire. Cet outil le guide pour piloter ses interventions en faisant une impasse si le risque est faible et de conforter sa prise de décision en cas de forte pression maladie.

 

Cet OAD est connecté à la station météo Météus : un équipement indispensable pour asseoir des prévisions fiables à l’échelle d’un vignoble. Le recours à de tels outils nous permet d’atteindre nos objectifs en matière de CEPP et surtout, d’accompagner les viticulteurs dans la mise en place d’alternatives aux pesticides. Le tout, en sécurisant leurs récoltes. »

 

 

1 Agro-équipement, allocation du sol, biocontrôle, conseil / formation, outil d’aide à la décision, texte réglementaire, variétés tolérantes ou résistantes et divers).

 

 

 

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